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Cette chronique se veut une forme d’éditorial qui exprime certains des points positifs et quelques fois moins positifs de nos réseaux de la santé, par des rencontres et des lectures que je fais dans mon quotidien. Espérons qu’elle vous inspirera à aiguiser votre sens critique et à comprendre que la véritable santé part de nous-mêmes et de nos actions de tous les jours.

Mise en garde du Nénuphar : Les opinions présentées dans ce texte représentent le point de vue de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement le point de vue du magazine.

Les mises en garde sont-elles toujours justifiées?

Ces dernières années, j’ai donné beaucoup de formations sur les produits naturels, et, chaque fois, je dois tenter d’expliquer aux employés de magasin ou même aux consommateurs les nombreuses mises en garde, souvent farfelues, que l’on retrouve sur les étiquettes de produits vendus librement. La goutte qui fait déborder mon vase et qui me pousse à faire mon éditorial sur le sujet est la règlementation d’étiquetage pour les produits homéopathiques concernant les enfants de moins de 12 ans. Comme vous le savez, en 2004, Santé Canada a créé une nouvelle catégorie de produits : les PSN (produits de santé naturels). Comme ce ne sont ni des médicaments ni des aliments, il fallait établir un cadre de règlementation afin de permettre ou non la vente de ces produits sur nos rayons. L’idée de base
était, bien sûr, de protéger le public, mais de
le protéger de quoi exactement? Ces produits
étaient déjà vendus depuis des années sans
trop de problèmes.

 

Deux poids, deux mesures

 

Les compagnies qui fabriquent ces produits ont dû investir beaucoup d’argent et d’efforts pour obtenir leurs numéros d’homologation NPN ou DIN-HM (pour l’homéopathie). Un nombre important de produits sont disparus des rayons faute de moyens financiers ou de preuves pour convaincre Santé Canada qu’on pouvait continuer de les vendre. Cette loi, qui semblait prometteuse au départ, demandait à juste titre de démontrer l’efficacité du produit en insistant sur le fait que certains ingrédients d’une formule doivent être en quantité suffisante pour avoir un effet thérapeutique reconnu. Le problème est que, dans le même souffle, on ne considère presque jamais la quantité des ingrédients lorsque vient le temps d’indiquer les mises en garde. Par exemple, si vous ajoutez un peu de passiflore (plante légèrement calmante) comme accessoire dans une formule, vous devez indiquer que le produit peut causer de la somnolence sans tenir réellement compte de la quantité. Je suis d’accord que toute substance, naturelle ou non, peut être toxique ou peut produire des interactions si elle est prise en quantité suffisante. Il faudrait toutefois montrer quel dosage pose des risques avant d’imposer des mises en garde. Le problème avec l’étiquetage actuel est que le nombre de ces mises en garde est tellement important, et la plupart du temps sans fondement clinique, que les consommateurs ont peur d’acheter un produit qui est totalement inoffensif aux dosages recommandés. Je dis souvent à la blague qu’on va bientôt lire sur les étiquettes de bouteilles d’eau de source que ce produit peut causer la noyade!

 

Le cas des médicaments homéopathiques

 

Même s’il n’y a plus de doutes aujourd’hui sur l’innocuité (non-dangerosité) de l’homéopathie, Santé Canada vient d’émettre un avis comme quoi les compagnies devront retirer les allégations de santé et les indications thérapeutiques de l’étiquetage des médicaments homéopathiques pour le soulagement des symptômes de la toux, du rhume et de la grippe destinés aux enfants de 12 ans ou moins. Non pas parce qu’il n’y a pas de preuves d’efficacité, mais bien parce qu’on ne connaît pas les dangers potentiels des produits dans ce groupe d’âge. Jusqu’où iront ces directives absurdes qui nuisent à l’économie des PSN, mais qui profitent sûrement à quelqu’un d’autre?

Avez-vous une opinion sur le sujet? Faites-nous en part et nous l'ajouterons au bas de cette chronique.

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