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« nuit la plus longue de l’année » en veillant les Esprits de la Nuit jusqu’aux premières lueurs de l’aube afin que la lumière puisse vaincre l’Obscurité du Monde et que renaisse l’espoir de vie en leurs cœurs. 

En décembre, c’est Munido Gisonhs, la Lune du Petit-Esprit, celui de la Transcendance, mystérieuse lumière vénérée depuis la nuit des Temps, active, diffuse et qui nous garde en éveil.

Durant la période du Solstice d’hiver, les familles Ani-nishina-abec se réunissent autour du feu pour entendre les aînés raconter le mythe de la Création. Ils célèbrent la

  

Par exemple : en novembre, chez les Odawa, on l’appelle Bashka-kodin Gee-zis, la Lune du Givre, mois de la coopération, du côté pratique et de l’introspection intérieure qui coïncide avec le temps de la chasse à l’orignal, dernière ressource généreuse avant les durs froids d’hiver. 

Dans ma langue, on décrit la personne-qui-dessine, mzin-bii-gew-nini, comme étant celle qui porte et transmet les éléments culturels permettant de comprendre les e-ki-na-ma-di-win. Il n’y a pas de terme exact pour désigner un artiste, car nous pouvons tous faire, fabriquer et façonner quelque chose. Cependant, il y a des rôles définis pour ceux qui dessinent. C’est pourquoi je « fais » avec la Matière-Esprit sous forme de pictogrammes, dans le but d’unir nos cœurs, nos vues et nos pensées dans ce Tout.

 

J’ai réalisé, il y a quelques années, une installation intitulée : Les treize Lunes », composée de treize œuvres circulaires évoquant chacune une lune dans l’espace. Basés sur le calendrier lunaire ancestral et le cycle des saisons, ces treize mois du cycle lunaire que l’on appelle Geezis (astre) permettent de vivre une expérience transculturelle par le truchement d’images évocatrices, de légendes mythologiques et de réflexions que je partage sur son contenu.

Elles portent chacune un nom dépendant de la culture et des

saisons auxquelles elles sont associées.

esprit qui a été révélé au grand-père. » Chacun remercie les Gardiens de la Tradition, les Mères de Clan, tous les éléments et les Dodem de la création pour leurs bontés et la vie qui leur a été donnée par le Créateur. Des chants et des prières sont dits à cette occasion afin d’obtenir assistance et protection pour la Nouvelle Année qui s’en vient. 

Quand dans la Grande Migration des Peuples, Kitche-Manito, l’Esprit-Très-Haut, a guidé nos pas afin que se révèle notre grand dessein, des symboles et des objets sacrés se sont présentés à nous. Ces images imprégnées dans le Sang-des-Rivières-du-Cœur-de-la-Terre-Mère qui coule dans nos veines émergent de temps à autre, au fil des lunes tantôt sombres tantôt éclairées par le soleil, comme un rituel de guérison aidant à renouer avec les pouvoirs des Dodem, Esprits-Protecteurs sous forme Animale-Végétale-Minérale, en situation d’osmose, c’est-à-dire, en interpénétration d’état de l’un et de l’autre. Les Dodem  véhiculés dans les lunes sont à la fois une représentation symbolique de l’identité personnelle et collective qui se construit en relation avec la Terre-Mère et les pouvoirs cosmiques. 

à suivre...

Note : vous pouvez entendre la prononciation des mots soulignés en cliquant sur ces mots.

Les festivités de la mi-hiver débutent cinq jours après la nouvelle lune de janvier; c’est alors Munido Gee-zis, la Lune de l’Esprit du Commencement. Selon les coutumes autochtones, des jeux, des danses, des offrandes et des cérémonies y sont consacrées durant six jours. Mais la quatrième journée est marquée par la Cérémonie des Noms. C’est l’occasion pour les membres de la communauté de confirmer les noms des nouveau-nés (ou Petite Lumière) provenant de tous les clans en marquant les quatre directions, comme les saisons. « Chaque enfant reçoit un nom donné par un

 

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