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Justin Johnson : porter du sang rebelle en soi

À 26 ans, Justin Johnson a déjà une feuille de route impressionnante. Ancien participant aux Jeux de la francophonie canadienne en 2008 à Edmonton, ancien président du Conseil jeunesse provincial et maintenant président de la Fédération jeunesse canadienne-française, ces différentes étapes mettent en lumière la capacité de leadership de celui qui est né à Lorette, au sud du Manitoba. Mais encore plus important pour Justin Johnson, cela « incite les jeunes francophones à participer au processus décisionnel. »

Et à démontrer que les Métis francophones ont toujours leur place au Manitoba, l’autre trait caractéristique de celui qui fait une maîtrise en gouvernance autochtone. Fier de ses aïeux, il n’est absolument pas question pour celui-ci de renier ce double héritage. Selon lui, « ce n’est pas le pourcentage de sang autochtone » qui est le plus important, « mais le respect que je porte à mes racines autochtones et européennes », sorte « d’amour filial », pour reprendre les paroles de Louis Riel, comme aime à le citer Justin Johnson.

Servir d’intermédiaire

Même s’il ne nie pas que les relations entre Métis et Canadiens français n’ont pas toujours été au beau fixe, surtout après la pendaison de Louis Riel en 1885, il estime qu’il y a un lien évident entre les francophones et les Métis. C’est pour cela que, non seulement au sein de sa communauté, mais dans l’ensemble du mouvement de la jeunesse canadienne-française, Justin Johnson prend « le temps de parler et de s’engager ».

Pourrait-on voir un jour Justin Johnson en politique active alors qu’il est le premier à penser qu’il y a « une philosophie chez Louis Riel qui peut contribuer à l’avancement du pays »? À l'heure actuelle, il préfère bien étudier les écrits de Louis Riel, rappelant que ce dernier « croyait en une confédération où francophones et Métis ne perdraient pas leur identité culturelle. » Il est même d’avis que les Métis francophones doivent avoir un rôle à jouer au Sénat canadien. « Il est temps qu’on leur fasse une place. »

Gageons que cet arrière-arrière petit-fils d’André Beauchemin démontrera un jour que « le sang rebelle » qu’il a « potentiellement » dans les veines lui fera suivre les traces des pères francophones du Manitoba à l’accent mechif.

Certains sont tombés dans la marmite de l’engagement social quand ils étaient petits. Question de génétique sans doute. C’est le cas de Justin Johnson dont l’ancêtre, André Beauchemin, a fait partie du gouvernement provisoire de Louis Riel au XIX siècle.

Le président de la Fédération jeunesse canadienne-française, Justin Johnson, devant la tombe de Louis Riel.

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